2 JAN 2021 · sororal ou fraternel ? toute "action positive" sur la langue, toute réforme des dictionnaires tendante à polir la langue sauvage, "améliorer la norme", son emprise et la précision du control pyramidal, est entreprise bourgeoise... tel le montre Roland Barthes et la démarche critique (en égard des précédents académismes) déployée par la sémiotique et la linguistique des années 60. Ainsi il serait utile de pointer la filiation catholique-réactionnaire, anti-marxiste, donc objectivement liée à l'occultation négationiste des viols arrivés dans les fascismes européens du XXe siècle, du mot sororité. Il est utilisé d'abord comme thèse anti-masonique (ayant les inventeurs trouvé déjà excessive la Fraternité des révolutionnaires de 1789), anti-libérale, donc de surplus farouchement anti-démocratique et anti-marxiste, par l'obscur existentialiste de droite espagnol Miguel de Unamuno dans son roman "La tía Tula", sur "le silence" comme qualité de la femme bonne - il part du modèle misogyne de Schopenhauer et Nietzsche - par rapport à une mauvaise nature intrinsèque à toute femme qui ose se servir des métiers virils du langage... il en va d'un pessimisme qui n'est pas sans écho dans tous ces "livres féministes" (à commencer par le matriotiste "Deuxième Sexe" de Simone de Beauvoir, et arriver au métier de féministe pro de haut niveau de Judith Butler qui essaie de corriger le coup mal porté des précédentes... mais qui n'a pas l'humour ni le génie de Kathy Acker ou d'autres écrivaines plus directes et justifie ses heures avec les gros pavés d'un ennui ) ou se décalque "la femme" comme la "section féminine" des falanges, loups gris, chemises noires, militarisations donc de la "condition humaine", grands rangements de masse. Le féminisme Marie-Claire, le féminisme de plateau-télé est comme tous les discours voulant remplir le vide discursif avec des bonnes intentions une chose qui peut s'appeler le Bruni-sarkozysme