Si quelque chose doit surgir...

Jan 20, 2021 · 44m 34s
Si quelque chose doit surgir...
Description

En mai 2018, nous nous sommes retrouvés à six tout en haut du globe, au milieu d’un immense silence de glace : dans la station scientifique de Daneborg, au nord-est...

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En mai 2018, nous nous sommes retrouvés à six tout en haut du globe, au milieu d’un immense silence de glace : dans la station scientifique de Daneborg, au nord-est du Groenland. Une côte inhabitée qu’un courant polaire emprisonne dans la banquise plus de dix mois par an. A six au milieu d’un fjord grand comme la rade de Brest, le Young Sound : quatre scientifiques et deux artistes.

Rendre compte de cela qui ne peut se dire, entrer dans l’intimité de la recherche scientifique, écrire ses désarrois autant que ses émerveillements, faire écouter le silence d’avant la débâcle, fuir tout sensationnalisme. Alors peut-être surgit ce que seul le plongeur peut voir dans l’obscurité sous la banquise : « la beauté d’un nouveau récit du monde, un récit ni scientifique, ni religieux, un récit sans mots, rien que des sons, à l’abri du passé et du vulgaire, dans l’instant sublime d’une musique polaire ».

Pour dire cet indicible, pas d’images, des sons surtout, ceux qu’on a enregistrés là-bas, des mots aussi malgré tout, ceux qu’on a écrits ici et là-bas, et que l’on dit ici, en direct face au public plongé dans la pénombre, une musique enfin, celle de la contrebasse, pas pour accompagner ou faire joli, mais basse profonde d’un monde qui fond trop vite, raclement des doutes, des bricolages et des ratages d’une science de terrain, pizzicati de l’humour, souffle du vent catabatique, craquement du froid, quête d’un cri.

Une contradiction dans les termes donc : un spectacle radiophonique. Le spectacle de ce qui ne se donne pas à voir, sinon dans son absence : le son, l’ailleurs, le vide, les profondeurs obscures de l’intime, le cri éperdu du silence.



Si quelque chose doit surgir…
Conception, écriture et lecture des textes : Jean-Manuel Warnet
Texte final écrit et dit par : Laurent Chauvaud
Réalisation : Victor Blanchard
Régie son au plateau : Victor Blanchard ou Martin Delafosse
Création musicale, contrebasse : Simon Le Doaré
Création lumières : Stéphane Leucart

Création dans l’auditorium d’Océanopolis à Brest, le mercredi 20 novembre 2019 à l’occasion du Festival RESSAC

Ce projet a bénéficié de la bourse « Brouillon d’un rêve sonore » de la SCAM (Société Civile des Auteurs Multimédias), obtenue à l’unanimité du jury.

Co-production : Longueur d’ondes – Brest ; Centre National des Phares (Brest)
Portage administratif : Compagnie Hiatus

La résidence d’artistes en mission scientifique, coordonnée par Fovearts, a été possible grâce au soutien de la Fondation UBO et du projet européen INTAROS.

La mission à Daneborg, Groenland, du 30 avril au 18 mai 2018, était composée de :
• Frédéric Olivier, Professeur au Muséum National d’Histoire Naturelle,
chef de mission
• Laurent Chauvaud, Directeur de recherche, biologiste marin, plongeur
scientifique, CNRS/ LEMAR/UBO, co-directeur du Laboratoire
International Associé BeBEST
• Erwan Amice, Ingénieur d’Etude, plongeur, photographe,
CNRS/LEMAR/UBO,
• Jacques Grall, Ingénieur de Recherche, Biologiste marin, Observatoire
Marin de l’IUEM ; UBO, BeBEST
• Jean Gaumy, photographe, Magnum Photos, BeBEST
• Jean-Manuel Warnet, écriture, création sonore.
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Information
Author Oufipo
Organization Oufipo
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